En Belgique, nous avons cette richesse de partager une double culture (pour combien de temps encore?). Ces derniers temps, nous discutions avec des amis des différences entre Flamands (les “germains”) et Wallons (les “latins”), et ils tentaient de faire comprendre à mon épouse les traits caractéristiques de chaque culture.
Un certain conformisme, une rigueur au Nord, une ouverture, une désinvolture au Sud. Chaque culture a ses bons et ses moins bons côtés. Bien sur, les stéréotypes sont toujours dangereux (car faux), mais ils aident à mieux comprendre certaines choses.
Or ce qui est amusant, c’est qu’en discutant de ces différences avec mon épouse, elle (qui est Japonaise) se sentait plus proche de la culture germanique que de la culture latine (elle disait même que c’est peut-être cette similarité des cultures qui fait que les Japonais s’entendent plutôt bien avec les Allemands).
Mais c’est vrai. Par exemple, lorsque nous partons en voyage, mon épouse prépare et planifie jusque dans les moindres détails. Alors que, moi, j’ai souvent tendance à “partir et puis nous verrons bien”. Cette insouciance a ses bons côtés, surtout lorsque l’on est jeune et sans famille. Mais depuis la naissance de ma fille, je me suis rendu compte que ce n’est pas toujours la meilleure option.
Et en lisant le livre dont je vous parlais dans un post précédant: “dandori no gijutsu” (段取りの技術, “l’art de s’organiser”), dans lequel l’auteur insiste vraiment sur l’importance de préparer tout ce que l’on fait dans le détail, de prendre des notes, etc je me suis dit que parfois, j’aurais intérêt à passer plus de temps à la préparation.
Finalement, je crois que c’est comme dans tout: il faut un certain équilibre. Un peu d’improvisation sans laquelle la créativité serait inexistante, et un peu de planification pour éviter que tout foire.