Ca y est: on a resorti les poupées hina (雛人形). (Enfin, ça fait déjà plus d’une semaine, mais je ne trouve pas le temps de bloguer).
Au Japon, la préparation du Hina Matsuri (Festival des Poupées), c’est un peu comme quand on décore un sapin de Noel. On retrouve les poupées qui ont dormi pendant 11 mois et on prend plaisir à les astiquer et à les disposer sur le promontoire… en chantant la chanson du Hina Matsuri:
灯りをつけましょう雪洞に♪ Akari wo tsukemasho bombori ni, お花をあげましょ桃の花♪ O hana wo agemasho momo no hana …
Puis, on pose des friandises (hina arare ou fuwa sen) en attendant patiemment le grand jour pour les déguster.
Au fond, je me suis demandé d’ou vient le terme hina 雛, et j’ai trouvé une réponse ici. L’appellation viendrait de “hiyoko” (poussin) rappelant le côté petit et mignon des poupées. Elles trouvent leur origine à l’époque Heian (794-1185), où elles étaient sensées repousser la saleté et les catastrophes. Au départ, faites de papier ou de terre, les poupées hina étaient debout. Ce n’est que plus tard (vers l’époque Muromachi, 1392-1573) qu’elles se sont assises. Et c’est depuis l’ère d’Edo (1603-1868) qu’on décore les poupées le 3 mars, lors de la floraison des pêchers.
Voilà pour la culture. Mais pour moi, le plus grand plaisir du Hina Matsuri est de voir ma fille toute excitée et joyeuse de sortir les poupées et de remonter sa boite à musique en chantonnant la petite mélodie.